TAGHOUNJA


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Quand la pluie tarde à venir les femmes du village s’occupent, avec les filles, des processions de « Taghounja ».
Les filles pubères promènent « Taghounja » de Ksar en ksar . Il s’agit d’une poupée faite d’une grosse louche en bois et d’une bûche placée transversalement en guise de bras; le tout enveloppé de tissus de toutes les couleurs. La poupée est parée comme une fiançée (Tislit).
Le cortège des jeunes filles chante, dans un élan commun, les prières de la pluie.
A Midelt la cérémonie se termine au saint Sidi Youssef de Tatiouine(le Saint de la pluie).
Feu Mohamed Abehri dans son travail: »etre ou ne pas être » nous livre les vers chantés ainsi que le signification du choix de la louche.
« Taghounja a M’unzar.
Idda ad iqqar Uzaghar.
Taghounja a m’unzar
Ini y wid n’udghar
N’ttrawn chfetegh anzar
Ad awin waman aman »
ô louche maitresse de la pluie.
La plaine se déssèche
Dites aux démons de cet endroit
Nous vous demandons de nous donner la pluie
Une eau bien diluvienne et abondante.
Quant au choix de la louche, Abehri dit : « cet instrument que la sécheresse menace de chômage et que sortent les vierges , espoir de fécondité. Elles sortent avec les enfants quémander aux forces des flots de consentir à ramener la pluie. Une pluie bienfaisante.Qui fera pousser blé, orge et fèves. Blé, orge et fèves qui ne manqueront pas à leur tour de donner à « Taghounja » l’occasion de tourner à nouveau dans sa marmite. »

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